Au comptoir du "Stone Age"

Salut! Salut!

Alors, j'aime beaucoup le fantasy, c'est donc vers ce style d'écriture que je me suis tournée. Je voudrait aujourd'hui vous présenter Isabelle!

Bonne lecture!

Prologue

Je me nomme Isabelle Stuarth, même si tout le monde ici m’appelle Belle, je suis une fille sortie tout droit de la ville suffocante que se trouve être San Francisco. Je suis une pauvre serveuse, dans un pauvre Bar, d’une pauvre rue, d’une ville riche. Ce Bar, c’est le « Stone Age ». Très original. C’est ce genre de bar où l’on voit toujours les même visages, aux même tables, buvant et mangeant la même chose, aux même heures de la journée. La table du fond est toujours occupée par Peter et Jonathan, des quadragénaires préoccupés par leur parties d’échec de la veille, et de celle avec laquelle ils s’occuperaient le soir suivant. Celle sous la fenêtre et toujours prise par Dave et Sarah, ceux la, ce sont des inséparables, leur couple est vieux de 5 ans, ils en ont 19. Le comptoir, lui, accueille depuis le début ou presque le Mr. Erow, en quête de cette compagnie qu’il savait qu’il trouverait ici. La table du milieu voit passer depuis pas mal de temps encore Karen, Laurie, et Mary. Meilleures amies depuis leur plus jeune âge, le sont toujours à la vingtaine. Et enfin, proche de l’entrée, la bande de garçons dont je ne sais rien. Je ne les ai jamais approchés, c’est toujours ma collègue Milène qui s’en chargeait. Moi, ils m’effrayaient, et elle, ça l’arrangeait, elle s’approchait d’eux tout les jours avec l’œil avide, espérant, pour une nuit, être la proie de l’un d’eux. Je me doutais bien qu’ils étaient de ces hommes qui, toutes les nuits, on un femme différente dans leur lit.
Heureusement, pour me distraire, je suis aussi une amatrice de moto. Je me suis distinguée, non-pas dans la vitesse, mais dans les figures. Je suis capable de gagner des courses, mais pas d’en faire ma spécialité. Je m’entraîne le mercredi et le dimanche sur la « Giant road ». J’y allais seule, n’ayant pas beaucoup d’amis et peu partageant ma passion. C’était sûrement lié. Sans doutes aurais-je pus essayer de tisser une amitié avec les autres gars présents sur la piste, mais… ce n’étaient pas du tout le genre de personnes que j’approcherais. Encore la même peur. Je ne savais comment la calmer, c’est pourquoi je restais seule, éternellement seule. Ce que je regrettais parfois, le soir, en allant me coucher dans ce grand lit froid et miteux, de l’appartement miteux, de l’immeuble miteux, de la rue miteuse, de la ville resplendissante.

pitié! continu!

Chapitre 1

Je me réveillais brusquement à la musique classique grésillante émise par mon minuscule radio-réveil.
Les cheveux emmêlés, comme d’habitude, je descendis de mon lit en essayant de me sortir des derniers lambeaux de sommeil qui m’embrumaient encore. J’éteignis la radio avec rage et me mis a écouter le silence lorsque celui-ci revint se nicher confortablement dans mes oreilles.
Je titubais maladroitement jusqu’à la porte de ma chambre pour l’ouvrir avec la même envie de me rendormir que je ressentais tout les matin.
Dans la cuisine, je me fis chauffer une tasse de café et griller des tartines, en songeant, encore une fois, à quel point ma vie est ennuyeuse. Avec la synchronisation à laquelle je ne m’habituerais jamais, le micro-onde et le grille pain me firent sursauter quand, tout deux, au même instant, ils me signalèrent bruyamment qu’ils en avaient finis de mon petit-déjeuner. Je le grignotais du bout des lèvres après avoir enduis le pain de confiture censée avoir un goût de framboise.
Après quoi, je me dirigeais comme un zombie vers la salle de bain pour vider le ballon d’eau chaude. Une fois la tache accomplie, j’enfilais un jean et un sweat-shirt gris souris. Je ramenais ensuite mes cheveux châtains et courts sur ma nuque à l’aide d’un élastique, et empêchai ma mèche de me masquer la vue avec des barrettes. Je respirais un long coup et me décidais qu’il était temps que j’aille travailler.
Les trois étages — soit cinquante-deux marches — accédant au rez-de-chaussée me parurent une nouvelle fois interminables. Et ce ne fus qu’une fois dans le garage que je vis que j’avais oublié mon sac. Mais j’avais l’habitude, cela m’arrivais chaque matin. Je remontais et redescendais donc les escalier aux odeurs d’urines pour récupérer ce sac dont je n’étais pas certaine avoir besoin.
J’escaladais ma moto — mon bien le plus le plus précieux, je l’avais surnommée puérilement Bellita — et en fis ronronner le moteur. Je lui souris:
-Bonjour Bellita! Penses-tu que le train-train va se décider à prendre une nouvelle route, aujourd’hui?
Elle démarra.
-Quel optimisme! Si tu savais comme je t’envie! Comment fais-tu pour être aussi en forme!
Je me retrouvais à l’air libre.
-Grâce à moi! Tu me flatte!
J’aurais pus parcourir mon chemin les yeux fermés tellement je l’avais parcourus. A la longue, je faisais tout par automatisme. C’est pourquoi, peu après, j’étais devant la façade du Café. Mon patron, Mr. Rolly, ou Gero pour les intimes, m’accueillie du signe de main qu’il avais perfectionné durant toutes ces années qu’il avait passé à saluer ses employés de cette manière. J’enfilais mon tablier et servis croissants, jus d’oranges et cafés que l’on me commandais. Je n’eus même pas besoin d’écouter, il suffisais que je regarde ma montre. J’évitais, sans avoir eus besoin de baisser les yeux, le cartable de Dave, puis ramassais le chapeau de Mr. Erow.
Gero m’interpella :
-Belle!
-Oui?
-Milène à attraper une mauvaise grippe!
-La pauvre!
-Oui, et cela veux dire que c’est à toi de t’occuper de ces pauvres gars qui attendent leur café à coté de l’entrée!
Je blêmi. Ma moto avais eut raison, le train-train basculait. Je le regrettais. Mon cœur s’affola. Je m’approchais lentement d’eux.
-Dépêche toi, Belle! Je ne te paie pas à jouer les timides!
-Oui…
Poitrine oppressée, gorge serrée et estomac noué, je tentais de prendre la commande. Peine perdue, l’un d’eux, un grand noir, me taquina :
-Alors, Belle on a perdu sa langue?
Il avait insisté sur mon nom.
Je m’empourprais. Ils rigolèrent. Un blond au yeux verts renchérit :
-Bon, comme j’ai faim, je vais quand essayer de voir si je peux avoir mon café au lait!
Son ton était railleur. Cependant, je m’efforçais à inscrire sa commande sur mon calepin, malgré ma main tremblante.
-Et… et après? parvins-je a balbutier.
-Du jus de de raisin, me répondit le troisième. Ses cheveux étaient noirs, et ses yeux bleus.
-Je prendrais un cappuccino! répliqua à son tour le noir, en m’observant de ses yeux sombres.
J’attendis la dernière commande, mais rien ne vint. C’est seulement à cet instant que je remarquais… il n’étaient que trois, l’un d’eux manquait à l’appel.
-Ben alors! Qu’est ce que tu attend! Je le veux, moi, mon jus de raisin! m’empressa le petit aux cheveux noirs.
-Tout de suite!
Je me retournais, embarrassée. J’eus droit aux représailles de Gero:
-Mais qu’est ce que tu fabrique! Reprend-toi! Je n’ai jamais eus de reproches à te faire jusqu’à maintenant, alors reste impeccable, tu veux!
-Oui, Gero…
-Je préfère ça!
Il me laissa m’occuper du café, du cappuccino et du jus de raisin. Je revins à leur table, hésitante.
-C’est pas trop tôt! me reprocha aussitôt le blond dégingandé.
-J’ai fais aussi vite que j’ai pus… excusez-moi… tachais-je de me reprendre, sans résultat apparent.
-Ouais, ouais, c’est ça, je comprends… avoir le cerveau d’une courge ne doit pas aider! me cracha le noir.
Cette fois Gero pris ma défense, il s’approcha :
- Laissez-là tranquille!
Il me pris par le bras et m’entraîna derrière le comptoir.
- Papa s’en mêle! Attention!

déja lu! je sais toujours tout à l'avance!

Je ne saura dire duquel venait cette tirade, cependant, mon cœur se serra, et l’humiliation m’arracha des larmes, à mon plus grand dam.
-Elle pleure! Bouhouh!
Gero compatit.
-Bon, je t’accorde une petite pause. Sors un peu, aère toi, et oublie les, ça vaut mieux.
-Merci, Gero.
Je retirais mon tablier et passais par la porte de derrière. Je regagnais Bellita. Non pas que je comptais m’enfuir, bien que l’idée fut tentante. Je m’assis dessus quand j’entendis des éclats de voix sur le trottoir d’en face. Je savais que c’était mal, mais je ne savais pas quoi faire d’autre, alors je regardais le couple se disputer en m’ignorant.
La fille était une maghrébine, habillée de manière très voyante. Elle étais assez petite, mais en imposait à sa façon. Son maquillage ne pouvait pas passer inaperçu, même de la où je me trouvais. Elle était plutôt jolie, mais peut-être un peu trop superficielle. L’homme, lui, portait un perfecto pardessus un tee-shirt blanc et un jean foncé. Ses cheveux noirs lui cachaient l’œil gauche, ce qui mettait l’autre en valeur. Il brillait d’un bel ocre, presque doré. Ses lèvres était fines et ravissantes, comme son nez. Je m’intéressais à la dispute. La fille criait :
-… me laisser tomber comme ça après avoir coucher avec moi!
-Je fais ça tout le temps!Abéla, tu n’es pas unique! répondit-il en provoquant en moi une intense déception que je ne pus expliquer.
-Ah! Et combien de fille as-tu fais souffrir comme ça? répliqua la fille.
-Je ne les compte plus!
-Tu es un monstre! Benjamin!
-Et toi une petite aguicheuse!
Offensée, Abéla partit d’un pas rageur. Je ne la regardais pas partir, n’ayant d’yeux que pour Benjamin. Lui la regardait, furieux. Brusquement, il tourna la tête comme si un bruit l’avait avertis de ma présence. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il jeta un dernier coup de d’œil à la fille. J’en profitais pour me cacher dans un coin de manière à
le voir sans être vue. Il observa anxieusement l’endroit où je me trouvais quelque secondes plutôt, sûrement surpris de ne pas m’y voir. Il regarda à droite et à gauche, puis secoua la tête, l’air déçu. Puis il ouvris la porte derrière lui et s’engagea dans l’ouverture sombre. Je soupirais d’un soulagement incompréhensible. Je retournais au Bar. Le reste de la journée fut convenable.

Chapitre 2

Je me réveillais dans les bras d’Abéla. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il fallait toujours que je fasse ce que je savais que ça aller m’attirer des ennuis. Cette fille ne me plaisais pas pour un sous, alors pourquoi, oui, pourquoi me suis-je précipiter dans ses bras? Pourquoi l’avoir ramenée chez moi? Pourquoi alors avais-je passer la nuit avec elle alors que je n’y prenais aucun plaisir? Par principe? Par défi? Je me sentis soudain sale. Je m’étais roulé dans la boue. Je n’aurais pas la lâcheté de me dire qu’on m’y avait jeté. Non, je ne devais m’en prendre qu’a moi-même si j’accomplissais sans cesse cet acte sans cause ni but. Ce que j’étais? Un salopard de première, sans doute possible. Je me répugnait. Et pourtant, je continuais, encore, et encore à être cette chose horrible qui voit passer les filles sans retenir ni noms ni visages autrement que vaguement, sans pouvoir en associer deux ensemble. Je me levais délicatement en essayant de ne par regarder la poupée creuse qui se trouvait à mes cotés. J’attrapais mon jean de la veille et fouillais les poches pour en retirer mon portable. J’envoyais un message à Malik en disant que ce jour la, je serais au abonnés absents. J’avais besoin d’être seul. J’espérais qu’il comprendrait.
Je m’habillais puis allais ouvrir mes placard à la recherche de quelque chose de comestible. J’attrapais un paquet de chips et commençais à me remplir l’estomac après le long jeun de la nuit. Abéla rejoint bientôt, habillée elle aussi. Je priais, mais cela ne servit à rien : elle entoura mon ventre de ses bras. Je lui brandis le paquet de chips sous le nez.
-Faim?
-Hum… il est quelle heure?
-Euh..
Je jetais un coup d’œil sur l’horloge digitale trônant sur la table de la cuisine.
-9 h 32!
-Tu mange des chips à 9 heure et demi du mat’ !? »
Elle était franchement dégoûtée.
-Ben, ouais pourquoi?
-Je crois que j’ai pas faim… me répondit-elle d’une voix blanche.
-Les toilettes sont de se coté… si tu as besoins…
-Je m’en souviendrais.
Elle s’attarda quelque secondes devant le frigo, puis, découragée, se tourna vers moi.
-Je vais devoir y aller, me dit-elle.
-Oui.
-Et…
-Oui? m’inquiétais-je en espérant qu’elle ne se soit pas fait des idées quant à la longueur de son séjour chez moi.
-On se voit ce soir? s’enquit-elle en confirmant mes doutes.
-Je crains que ce ne soit impossible…
-Tu as quelque chose de prévu?

-Non…
-Alors, où est le problème?
-Eh bien… je… ne comptais pas te revoir…
-Faut que je sorte!
Sur ce, elle s’enfuit en claquant la porte et en tapant des pieds dans les escaliers. Par prudence, je la suivie jusqu’à l’extérieur.
-Laisse-moi! s’énerva-t-elle.
-Calme-toi d’abord, on dirais que tu vas tuer quelqu’un!
-C’est toi que je vais tuer si tu ne me lâches pas!
-Abéla…
-Tu ne peux pas me laisser tomber comme ça après avoir coucher avec moi!
-Je fais ça tout le temps! Abéla, Tu n’es pas unique!
-Ah! Et combien de fille as-tu fais souffrir comme ça?
Cette fois je m’énervais, cette fille commençait à me taper sur le système.
-Je ne les compte plus!
-Tu es un monstre! Benjamin!
Elle avait frappé juste.
-Et, toi tu n’es qu’une petite aguicheuse!
Je regrettais aussitôt mes paroles en voyant l’air horrifié de ses yeux. Elle s’en fut avant que je n’ai pus rajouter quoi que se soit.
Sans savoir pourquoi, je tournais la tête. C’est à ce moment la que je la vis, assise sur sa moto en nous observant. Je vérifiais qu’Abéla ait quitter la rue sans problème, puis voulu la voir de nouveau. Mais, même si l’engin était toujours à sa place, elle n’y était plus. Avais-je rêvé? Cette fille n’avait-elle été que le fruit de mon imagination? Je regardais de tout les coté pour m’assurer qu’elle n’avait pas seulement filé, mais non. Rien. J’étais terriblement déçu. Raison apparente? Aucune. Cette apparition, malgré sa brièveté, m’avais fasciné. Je ne l’avais pas très bien vu, je savais juste quelle étais surprenante. Je secouais la tête et rentrais chez moi pour me prendre à mon activité favorite : l’écriture de poème.
Je pris donc un feuille et m’appliquais à trouver un titre. N’importe quoi qui me guiderait vers les méandres de pieds, l’extase des rimes et l’apogée des strophes. Aujourd’hui, rien n’étais plus facile, je n’avais qu’à marquer ce que mon cerveau me hurlais :

Spectre fantastique

Je souris et laissais ma plume guider ma main :

Comment décrire cette subite apparition
Cette si soudaine fascination
Je ne saurai dire avec des mots utiles
Ce qui me fut bien trop futile

C’était une femme à silhouette d’ange
Si proche du ciel, si loin de moi
C’est encore elle qui me dérange
La reverrais-je encore une fois?

Je m’arrêtais un instant, pour lire ce que mon cerveau m’avais donné. Je soupirais. Comment coucher par écrit en lui rendant tout l’hommage qui était lui dut, cette divinité? Je tremblais. Je commençais à fantasmer sur des choses inexistantes!
Je passais le reste de la journée à tenter de cerner les défections de mon esprit.

déjà lu et j'attends la suite avec impatience!

Je n'ai rien écris que tu n'es déjà lut, désolée!